Mieux outillés pour prévenir l’exploitation sexuelle

Exploitation sexuelle PIPQ

Comment se prémunir contre les tentatives d’exploitation sexuelle qui s’immiscent souvent bien discrètement dans la vie des adolescents? Les subterfuges sont nombreux et les tentatives pour recruter de nouveaux candidats sont facilités par la popularité grandissante des médias sociaux. Deux intervenantes du P.I.P.Q-Québec ont invités les élèves de 3e secondaire du Collège François-de-Laval à participer à une réflexion à ce sujet, à travers une mise en situation fort convaincante.

Le P.I.P.Q-Québec, fondé en 1984, offrait au départ un accompagnement aux personnes gravitant autour du travail du sexe. Au fil des ans, d’autres services visant le même objectif, ont été ajoutés. Parmi ceux-ci, la prévention occupe une place importante avec, entre autres, plus de 1400 jeunes rencontrés dans les écoles chaque année.

L’intervenante Camille a d’emblée expliqué aux élèves ce qui différencie la prostitution de l’exploitation sexuelle, la première étant rétribuée et la deuxième se révélant non volontaire, obtenue sous la menace et/ou les manipulations.

Pour bien faire comprendre le long et parfois subtil processus menant à l’exploitation sexuelle, l’intervenante Patricia a plongé les élèves dans une mise en situation. À chaque étape, les jeunes devaient prendre une décision qui allait influencer la prochaine étape. Après quelques étapes, la classe entière a pris conscience de l’ambiguïté de la situation dans laquelle elle se trouvait plongée. Le doute s’est installé chez plusieurs. Voilà exactement où les intervenantes voulaient amener les élèves qui ont pris alors conscience que la prudence est de mise dans toutes les étapes menant vers une éventuelle situation regrettable.

L’outil privilégié dans le recrutement des victimes est maintenant les médias sociaux, bien que le recrutement puisse débuter à l’école, au travail, au centre commercial, dans une fête, pour ne nommer que ces situations.

Le premier geste de l’agresseur est de créer un climat de confiance, souvent après qu’il a décelé une faiblesse dans la condition émotive de sa victime, comme à la suite d’une rupture, d’un événement malheureux ou de tout message publié qui pourrait laisser entrevoir une certaine vulnérabilité.

Selon les intervenantes, la meilleure défense sur les réseaux sociaux est de bloquer son interlocuteur, mais également de se confier à un adulte de confiance, dans sa famille, son école, son entourage. Elles ont d’ailleurs invité les élèves à identifier maintenant un adulte qui pourrait leur venir en aide si jamais ce genre de situation se présentait. Point positif, la grande majorité des élèves de la classe a confié avoir déjà ciblé qui pourrait lui venir en aide en cas de besoin.

 

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